PRETTY LITTLE LIARS ♠
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 

 lily&ryan ★ « will you play the game? »

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
S. Ryan Burwell
    ryan ★ « will you play the game? »

S. Ryan Burwell


PRETTY LITTLE LIAR : lily&ryan ★ « will you play the game? » Rabxuw
NOMBRE DE MESSAGE : 29
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 30
COPYRIGHT © : (c) Winnie*

DIRTY LITTLE SECRET
NOMBRE DE TEXTOS REÇUS: 0

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyMar 16 Mar - 8:57

lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd0104 lily&ryan ★ « will you play the game? » Mila3
lily&ryan ★ « will you play the game? » Kunis110 lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd097

J’émergeais lentement du sommeil, incapable d’habituer mes yeux à la lumière claire du jour qui régnait déjà dans la chambre. Je soupirais de frustration à l’idée d’être déjà réveillée, malgré le fait que j’ignorais totalement l’heure qu’il était et c’est rapidement que je réalisais, sans même avoir à ouvrir mes yeux complètement, que je n’étais pas dans mon lit. Le matelas sur lequel j’étais étendu n’avait rien à voir avec celui que mon oncle m’avait acheté lorsque j’étais rentrée à l’Université. Celui dans ma chambre était ultra confortable, mou sans l’être trop, un régale à chacune de mes nuits. Celui sur lequel j’étais à l’instant n’avait rien de tout ça. Il s’agissait simplement d’un matelas simple et plus ou moins dur qu’il fournissait avec la chambre, rien de plus. J’avais finalement ouvert mes yeux complètement, ne reconnaissant pas, comme je l’avais prédis, les murs de la chambre dans laquelle je me trouvais. C’est sans surprise que j’entendis un léger ronflement à côté de moi et que je vis un garçon dont le nom ne me revenait pas, complètement nu à mes côtés. Je n’avais même pas besoin de vérifier ou quoique ce soit que je savais que moi aussi j’étais dans la même position. Ça faisais trois quatre nuits de suite que je me réveillais dans une chambre différente chaque matin, aux côtés de garçon qui souvent ne me disait rien ou que je connaissais à peine. Trois quatre jours que je m’efforçais de prendre plaisir dans des bras d’hommes. Trois quatre jours que le sexe me semblait plus banal que jamais, avec eux du moins. Et tout ça, à cause d’elle.

Je me souvenais de tout. Absolument tout. Même si le baiser n’avait duré qu’une dizaine de secondes, chacun des millièmes de secondes avaient finement étaient analysés dans ma tête de parano. J’avais beau tenté de tout oublier, le goût de ses lèvres me revenaient toujours dans les moments où je m’y attendais le moins. Et quand je pensais finalement réussi à oublier qu’elle existait, son image me revenait en tête. C’était déstabilisant, frustrant, intimidant. Et je ne comprenais pas. C’était probablement ce qu’il y avait de plus fâchant dans toute cette histoire. Le fait que je ne comprenne pas pourquoi elle. De tous les gens de l’école, il avait fallut que ce soit elle. Une fille. Quelqu’un du même sexe. Depuis la dernière fois où j’avais posé mon regard sur une fille de la façon que je regardais Lily - ce qui remontait à mes seize ans environ - je m’étais jurée de ne plus jamais me sentir attirée par les filles. Je ne voulais pas qu’elles m’intéressent, je ne voulais pas voir en elle des trucs aussi attirants que ce que je pouvais voir en un garçon. Je voulais me fondre dans la masse, être comme toutes les autres, me faufiler parmi tous. Et c’était toujours ce que je désirais. Sauf qu’elle compliquait le tout, évidemment. Et il me fallait continuer de l’éviter comme je le faisais depuis l’épisode de notre baiser. Un baiser certes qui ne servait qu’à la bonne cause, mais un baiser qui m’avait chamboulé plus que je ne l’aurais souhaité.

Je m’étais lentement retournée dans le lit, tentant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller l’inconnu qui se trouvait à côté de moi. Croisant son corps, je tentais mentalement de faire la liste de pourquoi les garçons étaient attirants. Mon regard se posait d’abord sur ses cheveux courts, cheveux dans lesquels je jouais souvent lorsque j’embrassais un garçon, en appréciant la douceur. Mes yeux se baissèrent légèrement alors que je posais le regard sur sa mâchoire carré. Il n’y avait rien de mieux que d’intensifier un baiser en caressant une mâchoire carré comme celle que le garçon possédait. Vint ensuite son corps. Et celui-là on avait tout qu’un. Couché sur le dos, le drap seulement au niveau de la taille, je pouvais facilement observer les abdos finement travaillé du garçon et je me rappelais que la sensation au toucher était des plus agréables. Et aussi que quand on était dans leur bras forts, on se sentait en sécurité, comme si le monde ne pouvait plus nous atteindre. Malgré tout, lorsque je sortis du lit cherchant mes vêtements, c’est son image à elle que j’avais à l’esprit.

Je n’avais pas mis longtemps avant de me rhabiller des vêtements que je portais hier soir, alors que je me souvenais en les mettant que j’étais sortie en boîte avec Raphaëlle à la base. Comme je la connaissais, elle avait dû finir dans la chambre de Jonah alors que j’avais choisis le plus beau qui me passait sous la main. Replaçant mon décolleté légèrement provocateur et probablement peu recommandée à une heure aussi avancée que celle que je me doutais qu’il était à l’instant, je ne pus m’empêcher de rire devant le ridicule de la situation. Mon regard croisa finalement le cadran du garçon qui m’indiqua qu’il n’était que 8h45, une heure bien trop avancée dans la journée pour la personne que j’étais. Récapitulation de la situation; Ryan Burwell, tous les matin, gars inconnu, 8h45, éviter Lily. Ouais en gros, c’était comme ça que je pouvais résumé ma semaine. Et c’était justement ce qui rendait le tout pathétique. J’attrapais mon sac à main poser à quelques mètres du lit et j’avais tourné la poignée de porte avec une lenteur qui me tombait moi-même sur les nerfs. Sans faire de bruit, je m’étais éclipsée, m’attardant aussi longuement à refermer la porte derrière moi. Alors que je venais d’entendre le « clic » de la porte qui annonçait qu’elle était bien fermée que je sentis une personne me rentrée dedans. Je ne pouvais dire si c’était volontaire ou non, mais mon humeur le matin n’était pas très clément sur ce genre de détails.

    RYAN - « Tu peux pas faire attention, non? »


Ma sacoche qui était tombée lorsque la personne toujours non-identifiée m’avait bousculé, je me penchais déjà du mieux que je pouvais - vu la mini-jupe qui n’était pas tout à fait pratique dans ce genre de situation - alors que j’en ramassais le contenu qui s’était légèrement échappé puisque je n’avais pas pensé à fermer celle-ci en sortant. Une main ramassa un de mes condoms qui était tombé plus loin que le reste des choses alors que je relevais la tête vers la dite personne. Mes yeux s’écarquillèrent alors que Lily se levait déjà, condom en main. Je sentis mes joues s’enflammées malgré moi, me forçant du mieux que je pouvais à ne pas virer folle. Après une semaine, j’aurais réellement préférée ne pas croiser Lily dans une telle situation, si tôt le matin.

    RYAN - « Oh.. Lily. Salut. »


Hum, ouais. Pitoyable.
Revenir en haut Aller en bas
Lily Weber

Lily Weber


PRETTY LITTLE LIAR : _everything's better with a smile.
NOMBRE DE MESSAGE : 11
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 34
COPYRIGHT © : britishsky.

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyMar 16 Mar - 11:13

Je m’incruste, comme à chaque samedi. Je tape du pied pour annoncer mon arrivée et me plante devant sa porte pour réveiller la maisonnée. Sauf qu’aujourd’hui, j’ai droit à trois personnes dans le lit et j’ose pas m’imposer. Je fixe les corps endormis, silencieuse. Je fais la moue avant de tourner les talons et de ressortir aussi rapidement que j’étais entrée. Je lui en veux, mais j’peux pas vraiment lui reprocher d’avoir céder à deux jeunes femmes. De l’autre côté de la porte, j’observe le corridor vide à droit, vide à gauche. J’expire et décide avec ma petite tête de cochon que je ne vais pas mettre fin aux traditions du samedi matin parce que mon meilleur ami a eu une soirée trop mouvementée la veille. Les mains dans les poches de mon jean, j’atteins notre endroit fétiche – soit la jonction entre l’aile sud et l’aile est – et pose mon derrière sur le tapis qui manque de confort.

Silencieuse, j’attends que le spectacle commence. L’attente est pénible. J’ai même pas envie de jouer, parce que toute seule, ça perd tout son sens. Et j’me rappelle encore du jour où on a décidé de créer le concept…

DÉBUT DU FLASHBACK

    JESS – « T’as pas l’droit d’me lever du lit à cette heure-là. »
    LILY – « J’ai tous les droits, tête de gland. »
    JESS – « J’me sens pas très bien là… »


Je le vois qui s’appuie sur le mur et une grimace prend forme sur mon visage alors que je redoute qu’il soit malade. Son visage est blanc, mais ses palpitations du cœur cessent et il se contente de se laisser glisser le long du mur avant d’aboutir sur ses fesses, les jambes molles devant lui. J’expire puis, je prends place à ses côtés. Les secondes filent, je lui jette de fréquents regards, toujours impatiente de le voir se rétablir. M’appuyant le crâne contre le mur, je penche la tête vers la droite, étirant un sourire malgré moi.

    LILY – « Ça c’est un dix sur dix. »
    JESS – « Ça? Ça atteint à peine le sept. »
    LILY – « T’es hangover, t’as la tête dérangée. »


La fille qui représente notre sujet de conversation passe à côté de nous avec un regards envers nous des moins subtils et je me contente de fixer ses jambes avec un sourire enfantin. En une seconde, nos deux regards se détournent vers une seconde jeune femme qui vient de claquer une porte. Derrière ses bruits de pas, j’entends la voix de Jess qui déjà prend place dans le jeu.

    JESS – « Ça c’est du neuf et demi. »
    LILY – « Anh-anh, pas le droit aux demi-points. »
    JESS – « C’quoi ces règles pourries-là? »
    LILY – « C’est les miennes. Et c’est plutôt un neuf j’dirais. »


Il lève les yeux au ciel, alors que son visage reprend déjà de ses couleurs normales qui lui vont si bien. Ses paupières semblent lourdes et au moment où ses yeux se ferment, je lui tapote la cuisse en lui pointant la prochaine victime de notre jeu improvisé…

    LILY – « Elle, elle fait bien de s’en aller en douce avant que le mec se réveille et réalise ce qu’il a ramené. »
    JESS – « T’es tellement méchante. »
    LILY – « Liberté d’expression. Et y’en a pour tous les goûts. »


FIN DU FLASHBACK

J’entends un petit bruit sur ma gauche et je me penche pour apercevoir ma candidate numéro un. Mon regard l’observe de haut en bas et je lui accorde un cinq sur dix. Faut dire qu’avec l’accoutrement qu’elle arbore, c’est difficile de lui donner une note passable. Je suis son trajet jusqu’à ce que sa silhouette devienne trop petite pour me porter un intérêt et soupire de découragement. J’observe ma montre, fait une énième moue en ce samedi matin des moins plaisants et me remet sur mes pieds en une seconde. Après tout, j’ai respecté la tradition, j’ai simplement écourté la partie…

J’erre d’un rythme normal et tombe en transe à observer les motifs répétitifs du tapis. Mes pas se font d’abord plus légers alors que mentalement je me conseille d’éviter de toucher aux carrés noirs. Puis, avec agilité, j’accélère la cadence et me retrouve à traverser le couloir comme une idiote dans un jeu de gamin. Mon esprit trop plongé dans l’analyse des formes sur le sol oublie le monde extérieur et je reviens rapidement à la réalité alors que j’heurte quelque chose, quelqu’un. Des choses tombent et je redresse la tête, l’air étonné au visage.

    RYAN - « Tu peux pas faire attention, non? »


J’entends les paroles, probablement un réflexe et je dois admettre que la voix m’est familière. Mon regard d’abord figé sur le contenu du sac de ma victime qui est étendu sur le sol, je soulève le regard, laissant échappé un murmure malgré moi.

    LILY – « Dix… »


Nos regards se croisent et la réaction semble simultannée. En une seconde, je reconnais la brunette et les yeux ronds, j’étire un sourire. Mon samedi ne sera peut-être pas si désastreux que ça finalement. Elle me reconnaît et l’ambiance change. Je sens le petit malaise et je sais la source du problème. J’avais d’ailleurs l’intention de remettre le sujet sur le tapis dernièrement, mais étonnement, je n’avais pas recroisé Ryan depuis la soirée en question… D’ailleurs, j’étais loin de croire au hasard de la chose. Elle m’avait rendu mon sourire, avant de baisser le regard et de s’affairer à ramasser ses affaires qui traînaient toujours sur mon ancien terrain de jeux. Mes quelques secondes de décalage suffirent pour que je me penche au même moment où la majorité du contenu avait repris place dans le sac. Agrippant le condom, je le gardai dans mes mains, usant d’un objet pour calmer mon sang qui bouillonnait dans mes veines.

    RYAN - « Oh.. Lily. Salut. »
    LILY – « Hey… Ça fait un moment. »


Elle hoche la tête en signe d’approbation et je plisse le front devant le manque de talent de comédienne qu’elle m’offre. J’ai la tête qui bourdonne parce que je ne sais pas quoi dire et quoi taire. Debout face à elle, je pèse mes mots parce que j’ai souvent l’habitude d’être impulsive et je dois admettre que c’est pas toujours pour le mieux.

    LILY – « Pour l’autre soir, euhh… »


L’introduction est désormais passée. Ryan serre les dents et je baisse les yeux l’espace d’une seconde. J’ai besoin de me concentrer sur les mots à dire et je dois avouer que la fixer elle, c’est tout sauf aidant.

    LILY – « Si ça peut te rassurer, j’te promets que la prochaine fois, j’te laisse passer la soirée entière avec le mec aux cheveux bidons et aux dents ferrées plutôt que de te sauver la mise. »


Ça sonne prétentieux, mais ça ne l’est pas. J’ai simplement envie de lui faire comprendre que j’vais pas lui sauter dessus – même si c’est pas toujours l’envie qui manque – et que je suis capable d’avoir des « amies » filles. J’observe la porte derrière elle, réalise qu’on est dans le dortoir des gars et que j’ai toujours son bien entre les doigts. J’ai pas envie de montrer que ça m’affecte, mais j’ai l’impression d’être déçue et que c’est entièrement lisible sur mon visage. Le condom toujours en main, je lui tends, haussant les épaules en rajoutant.

    LILY – « Tiens. T’en auras plus besoin que moi, apparemment… »
Revenir en haut Aller en bas
S. Ryan Burwell
    ryan ★ « will you play the game? »

S. Ryan Burwell


PRETTY LITTLE LIAR : lily&ryan ★ « will you play the game? » Rabxuw
NOMBRE DE MESSAGE : 29
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 30
COPYRIGHT © : (c) Winnie*

DIRTY LITTLE SECRET
NOMBRE DE TEXTOS REÇUS: 0

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyMar 16 Mar - 12:27

lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd0104 lily&ryan ★ « will you play the game? » Mila3
lily&ryan ★ « will you play the game? » Kunis110 lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd097

J’en reviens pas d’être tombée sur Lily ce matin. Dans toutes les personnes lève-tôt de l’Université - quoiqu’il fallait avouer qu’excepter les filles et les garçons qui filaient en douce après une nuit de luxure, rare étaient les élèves qui se levaient volontairement tôt - il fallait bien évidemment que je tombe sur elle, la seule fille qui était en mesure de me troubler comme elle le faisait, la seule que je m’efforçais à chasser de mon esprit. Soupirant un bon coup, d’une manière que je voulais toutefois subtile, je m’attardais au contenu de ma sacoche éparpillée sur le sol plutôt que sur la fille qui se trouvait devant moi. Je ne voulais pas lever les yeux vers elle, je ne voulais pas que sa beauté me frappe une fois de plus, que je m’attarde sur la moindre de ses courbes comme je le faisais inconsciemment chaque fois que l’on se retrouvait à sortir ensemble, en tant qu’amies. Pourtant, dès que sa voix prend place dans le silence du couloir, je ne peux m’empêcher de lever les yeux, malgré toute la résistance du monde qui me disait de ne pas le faire.

    LILY - « Dix.. »
    RYAN - « Dix quoi? »


Je regarde autour de nous, cherchant quelque chose que l’on pourrait retrouver dix fois, mais je me rend bien compte que ce n’est probablement pas sans raison qu’elle aurait sorti ce chiffre, au hasard. Mes sourcils se froncent alors que je fais comme si je venais tout juste de la reconnaître alors qu’au contraire, j’aurais pu la reconnaître de loin si elle ne m’était pas tout simplement foncée dedans. Si je l’avais vu venir, j’aurais pu m’enfuir à temps et éviter cette conversation qui viendrait entre nous deux. Je ne suis pas sûre d’être totalement prête pour une discussion avec elle, quand bien même que le sujet ne serait que la température dehors. C’est con d’être complètement hors de ses moyens ainsi face à quelqu’un, mais j’arrive pas à agir autrement. J’prends un grand respire alors que je me relève légèrement, ramassant toujours quelques trucs qui trainent sur le plancher, ne m’attardant pas réellement au condom qu’elle tient dans les mains, condom qui est d’ailleurs est mien, sans aucun doute.

    LILY - « Hey.. Ça fais un moment. »


Je me contente d’hocher la tête, persuadée que si j’ajoute quelque chose c’est automatique que ça se retourne contre moi et contre ma pseudo tentative d’éviter la jeune femme le plus possible. Je regarde autour de nous, réellement peu confortable d’être là, toute seule, au bout milieu d’un couloir du dortoir des hommes, à avoir une simili conversation. Je cherche un point de fuite, une excuse pour m’enfuir, un prétexte quelconque, mais évidemment, c’est quand j’en ai le plus besoin que les idées ne me viennent pas. On se contente alors de se regarder un peu de biais, sans trop savoir quoi se dire. J’arrive pas à croire qu’on n’en soit déjà là alors qu’à la base, notre amitié commençait plutôt bien, du moins de point de vue.

    LILY - « Pour l’autre soir, euh.. »
    RYAN - « T’inquiète, c’est rien. »


J’ai répondu trop vite, trop spontanément. Elle n’a même pas le temps de préciser ce dont quoi elle parle, que déjà je lui dit que ça va. Preuve un peu trop évidente que ce dit baiser m’a bel et bien troublée. Je prend un grand respire, me mordant la langue pour m’empêcher d’ajouter quelque chose d’autre qui encore une fois, pourrait me nuire plutôt que de m’aider comme je venais de le faire avec une intelligence assez basse. C’était quoi l’idée de me prendre sur le fait un samedi matin aussi.. Le moment où clairement, je semble être la plus vulnérable à des émotions et des pensées incontrôlées..

    LILY - « Si ça peut t’rassurer, j’te promets que la prochaine fois, j’te laisse passer la soirée entière avec le mec aux cheveux bidons et aux dents ferrées plutôt que de te sauver la mise. »
    RYAN - « Non, c’est.. c’pas ça.. »


Mon dieu, je bafouille. J’arrive pas à croire que je bafouille. Depuis quand est-ce que je bafouillais au juste? Cette fille devant Lily en ce moment, ce n’était pas moi. Ce n’était qu’une pâle copie de la femme forte et indépendante que j’étais normalement. En ce moment, je me sentais faible, trouillarde, incapable. Qu’est-ce qui me prenait tout d’un coup? J’allais vraiment laisser un seul et unique bout de femme comme Lily ébranlé ce que j’avais mis des années à construire? Fallait que j’fasse quelque chose, n’importe quoi. Que j’réponde quelque chose de clair, de sûr, de convaincant, plus que ma dernière réplique en tout cas.

    RYAN - « J’veux dire, une chance que t’étais là l’autre soir. Tu m’as vraiment sauvée la mise. »


Bon, pas de bafouillages, voilà déjà une net amélioration. Mais maintenant, il faut que j’explique pourquoi je suis aussi nerveuse présentement et en tant que bonne personne qui déteste se justifier, c’est dans un soupir bien audible que j’ajoute;

    RYAN - « Seulement, je m’attendais pas vraiment à ce que tu m’embrasses, c’est tout. Ça juste été un choc sur le coup mais faut pas t’en faire, j’m’en suis remise. »


Je tente d’ajouter un petit rire à la fin de ma phrase, mais il semble tellement faux et artificiel qu’il gâche tous les efforts de ma dernière phrase plutôt que d’embellir le travail accompli. Mes yeux tournent en rond, cherchant un autre point à fixer que la jeune femme devant moi. J’arrive même pas à la regarder sans penser que je pourrais me mettre à faire n’importe quoi. J’aperçois finalement un crochet sur le mur, dans un angle qui fait que je regarde à peine au dessus de sa tête. Dans le pire des cas, elle croirait que je louche, mais ainsi, il m’était impossible de divaguer dans une énième admiration devant elle, ce qui devait être formellement interdit désormais.

    LILY - « Tiens. T’en auras plus besoin que moi, apparemment.. »


Je résiste à peine deux minutes en regardant le crochet, que déjà mes yeux croisent de nouveau les siens. Je ne sais pas si je suis complètement folle, paranoïaque, cinglée ou peut-être même un mélange des trois, mais j’ai l’impression de voir de la déception dans ses yeux bleus et d’entendre une petite note amère lors de son « apparemment ». Je décide finalement de ne pas m’en formaliser, prenant le condom de ses mains, frôlant légèrement la peau de celle-ci ce qui provoqua malgré moi un petit frisson le long de mon bras. Je m’empresse de serrer ce qui m’appartient dans mon sac à main alors que je me demande encore une énième fois ce que je dois faire. La conversation ou m’enfuir? C’est finalement sans que j’ai besoin de me questionner trop longtemps que la réponse vient d’elle-même alors que ma bouche s’ouvre de nouveau.

    RYAN - « Qu’est-ce que tu fais ici? »


Après tout, elle est dans le dortoir des garçons et je doute qu’elle soit comme toutes ses filles - dont moi - qui s’éclipsent de la chambre de jeune homme après une nuit intense de luxure. Et puis, je me souviens de notre première rencontre. Elle était ici-même, cependant dans la chambre de Jess. Pourtant, dans mes souvenirs, sa chambre se trouvait à l’opposé du corridor où nous étions présentement. Je fronçais des sourcils légèrement à cause de mon questionnement mental, et en tentant d’être plus clair j’ajoutais;

    RYAN - « Je veux dire, la chambre de Jess est complètement à l’opposé et eum.. J’doute que tu sois ici pour les mêmes raisons que moi. »


Ce n’était pas dit pour être méchante ou pour lui remettre sous le nez le fait qu’elle était gay alors que j’étais hétéro, seulement, je cherchais à comprendre. Mais mon cerveau à huit heures du matin ne voyait aucune explication logique à la présence de la jeune femme ici, ce qui est selon moi toujours, logique. Ou pas..
Revenir en haut Aller en bas
Lily Weber

Lily Weber


PRETTY LITTLE LIAR : _everything's better with a smile.
NOMBRE DE MESSAGE : 11
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 34
COPYRIGHT © : britishsky.

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyMer 17 Mar - 10:26

    LILY - « Dix.. »
    RYAN - « Dix quoi? »
    LILY – « Disque dur. »


Wow. J’ai jamais été raisonnée comme fille, mais là... J’étire un sourire, espérant que la réponse passe sous silence. Je vois son regard perplexe, mais je ne rajoute rien. Le pire dans tout ça, c’est qu’à la base, j’aurais bien voulu lui dire que j’parlais d’elle. Mais s’en seraient suivies les questions, les réponses et les malaises. Et ça, ça m’plaît pas, alors dans des cas du genre, je mens. J’ai même pas la culpabilité de pas affronter la vérité parce que je sais pertinemment que la jeune femme en face de moi joue le même jeu. J’espère simplement que j’suis pas aussi mauvaise qu’elle.

    RYAN - « T’inquiète, c’est rien. »


Je fronce les sourcils, un peu étonnée de la réaction en force de Ryan. J’ajoute au calcul l’heure de la journée et l’effet de surprise, mais je dois avouer que rien ne balance. Incompréhension totale, je garde le silence, attendant le raisonnement de la jeune femme. Qu’un soupir. Je cligne des yeux, réalisant que je devrai me contenter de ça et posant mes mains dans mes poches arrières, j’expire doucement. Je reprends la parole, histoire de remettre au clair les choses qui semblent nous troubler toutes les deux.

    RYAN - « Non, c’est.. c’pas ça.. »
    LILY – « Bah c’est quoi? Parce que j’veux bien croire que les trois premières fois que je t’appelle et que j’tombe sur le répondeur c’est qu’une coïncidence, mais après dix, j’ai des doutes. »


J’avais peut-être exagéré d’ailleurs dans le nombre de mes coups de téléphone. J’étais pas du genre à être obsessive – sauf avec Dick – mais avec Ryan, c’était différent. D’ailleurs, depuis qu’elle m’évitait, je me sentais un peu mal à propos de ce baiser. Loin du regret, j’étais simplement rendue au stade où j’essayais de trouver les mots qui me permettraient de me défiler. Depuis quand les gens me fuyaient? J’avais laissé échappé un soupir face à mon raisonnement alors que la réponse apparaissait en grosses lettres au fond de mon crâne; depuis que je les embrassais sans leur consentement… Ses mots coupent mes pensées et je plonge mon regard dans le sien, l’espace d’une seconde parce que déjà, elle l’évite. Je me mords l’intérieur de la joue, incapable de comprendre comment quelque chose d’aussi innocent qu’un baiser – surtout pour Ryan qui enchaînait mec après mec – pouvait être aussi déstabilisant.

    RYAN - « Seulement, je m’attendais pas vraiment à ce que tu m’embrasses, c’est tout. Ça juste été un choc sur le coup mais faut pas t’en faire, j’m’en suis remise. »
    LILY – « Si tu le dis. »


Je la fixe du regard, elle se défile. Son petit rire semble plus porté vers la nervosité que vers l’amusement. Je regarde au loin, parce que je dois avouer que j’ai l’impression que c’est une mauvaise blague cette scène. Mais c’est moi et moi seule qui a dépassé la barrière, et j’ai bien envie de la refermer et d’en revenir aux vieilles habitudes. Je tourne la tête, aperçois une deuxième Ryan – en beaucoup moins bien – et oublie de lui accorder une note. Apparemment, mon petit jeu a pris fin rapidement et mon esprit tourne en boucle sur le sujet qui traîne encore dans ma tête. Debout, face à face, on arrive à peine à ne pas s’enfuir en courant l’une de l’autre.

    RYAN - « Qu’est-ce que tu fais ici? »
    LILY – « J’respire. »


C’est peu concluant comme commentaire. J’ai l’habitude d’enchaîner les commentaires inutiles et incompréhensibles, mais aujourd’hui, tout sonne faux. Intérieurement, je mets le blâme de la situation sur Jess. Parce que s’il avait été là, ça aurait rendu les choses moins étranges. J’hausse les épaules, à moitié désolée des paroles absentes de sens que je viens de lui balancer au visage et je me fais devancer par la brunette qui, troublée, reformule sa phrase pour aboutir à un questionnement plus précis.

    RYAN - « Je veux dire, la chambre de Jess est complètement à l’opposé et eum.. J’doute que tu sois ici pour les mêmes raisons que moi. »
    LILY – « Jess est avec deux filles. Normalement, j’en serais heureuse sauf qu’il partage jamais alors eumm… j’ai décidé de passer du temps avec… moi-même. »


Je baisse les yeux sur le tapis sans savoir pourquoi. Je suis loin d’être dépendante des autres et j’assume parfaitement de passer du temps seule, sauf que face à Ryan, j’ai pas envie de paraître insociable. Un silence d’un seconde et j’ai déjà l’impression qu’il faut que j’ajoute quelque chose. La situation m’fait chier et j’ai probablement le regard qui exprime plutôt bien cette idée. J’ouvre la bouche et impulsive comme je suis, laisse échapper le flot de mes pensées d’une voix un peu plus dépressive que je ne l’aurais souhaitée.

    LILY – « J’te renverrais bien la question, mais j’doute d’avoir envie de savoir. Donc j’vais me contenter d’un; Et qu’est-ce que tu fais maintenant? »


C’était pas moi ça. De tâter le terrain plutôt que d’aller droit au but. Si seulement les choses pouvaient être moins troublées, l’ambiance moins tendue, j’aurais peut-être lancé l’invitation directement. Sauf que voilà, elle me fuit et je le sais. Et j’ai pas particulièrement envie de me faire rembarrer à neuf heures du matin, parce que ça gâche une journée. Déjà, Ryan baisse les yeux, en bredouillant des mots inaudibles. Je sens le rejet venir et c’est en la coupant que je réplique, l’air un peu froid.

    LILY – « On pourrait faire quelque chose? J’croyais que tu voulais plus m’voir, mais puisque tu m’dis que « c’est rien » et que « tu t’en ai remise », j’suis rassurée. »


C’était peut-être trop direct, mais j’ai déjà l’impression que l’ambiance est moins moche. Ryan vient d’expirer face à ma petite réponse durant laquelle j’avais bien pris la peine de faire des doigts les apostrophes de ses propres citations. Je me retrouve enfin, alors que je cesse de tourner autour du pot.

    LILY – « J’promets de plus jamais t’embrasser. Sauf si tu demandes… »


J’étire un sourire parce qu’évidemment, y’a fallu que j’en rajoute un peu plus encore. J’avais pas pu résister, mais Ryan n’avait pas mal réagit à la chose. De toute manière, j’allais pas me changer pour quelqu’un, j’aurais pas pu y arriver même en le voulant.
Revenir en haut Aller en bas
S. Ryan Burwell
    ryan ★ « will you play the game? »

S. Ryan Burwell


PRETTY LITTLE LIAR : lily&ryan ★ « will you play the game? » Rabxuw
NOMBRE DE MESSAGE : 29
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 30
COPYRIGHT © : (c) Winnie*

DIRTY LITTLE SECRET
NOMBRE DE TEXTOS REÇUS: 0

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyMer 17 Mar - 11:52

lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd0104 lily&ryan ★ « will you play the game? » Mila3
lily&ryan ★ « will you play the game? » Kunis110 lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd097

    LILY - « Disque dur. »
    RYAN - « J’crois que le tien est rouillé. »


Les matins ça ne fait pas à tout le monde et j’ai l’impression que ça ne va pas mieux à Lily que ça ne me va. Je la regarde sourire, les sourcils froncés, peu certaine que je suis réellement là, présentement. Peut-être qu’au fond, je suis encore endormie dans ce lit inconfortable et que toute cette scène n’est que le fruit de mon imagination. Après tout, rendue au stade où j’en suis, voir Lily dans mes rêves ne serait même pas aussi troublant que ça, même si présentement sa sonne vraiment obsédée dans ma tête. Sauf que j’ai même pas besoin de me pincer pour savoir que je ne suis pas endormie, que je suis bel et bien réveillée. Elle est devant moi à dire des trucs que je comprend pas le moins du monde et je suis là, habillée comme une.. j’ose même pas chercher un mot pour décrire ce quoi j’ai l’air et la seule chose qu’on fait clairement sans se tromper, c’est se dévisager. Les secondes filent et c’est presque sans m’en rendre compte que le sujet passe rapidement d’un disque dur à notre baiser échangé lors de notre dernière soirée ensemble. J’ai beau que ce n’est rien, j’ai le coeur qui me cogne dans la poitrine juste à y penser. J’essaie de me la jouer fille indifférente, mais je sais pertinemment que je suis une mauvaise actrice et Lily semble l’avoir tout aussi bien remarqué.

    LILY - « Bah c’est quoi?  Parce que j’veux bien croire que les trois premières fois que j’t’appelle et que j’tombe sur le répondeur c’est qu’une coïncidence, mais après dix, j’ai des doutes. »
    RYAN - « J’ai seulement eu une semaine occupée.. »


Occupée à ne pas répondre à ses appels oui. À m’assurer de ne pas me promener dans un couloir où elle se trouvait, de ne pas sortir dans les bars où nous étions déjà aller ensemble, à ne pas faire ci, à ne pas faire ça, mais surtout passer la semaine dans la chambre des garçons pour me prouver que je préférais leur contact au sien. Et alors que j’avais pratiquement réussi à me convaincre que c’était bel et bien le cas, que les baisers de tous ses inconnus avaient meilleurs goûts que ses baisers à elle, je n’avais qu’à croiser ses yeux, ses lèvres attirantes pour que tout s’effondre. Tentant de me reprendre, de replacer ma carapace déjà très mince à la base, je lève le regard vers la jeune femme en face de moi et tente de prendre un air arrogant, même si pour la première fois depuis un bon moment, le ton ne semble pas aller avec ma face, avec la situation.

    RYAN - « Désolée si madame s’est sentie délaissée. »


Je regrette les paroles dès qu’elles ont quitté mes lèvres, mais déjà il est trop tard. Je me mords la lèvre inférieur, preuve inconsciente de mon regret immédiat et évite aussitôt de croiser de nouveau les yeux de Lily. Devant mon explication plus douce du pourquoi du comment depuis la soirée du baiser, elle ne semble pas totalement convaincue. Je sais qu’elle ne me croit pas, qu’elle voit clairement que je suis plus affectée que je ne le prétend par ce satanée baiser, mais qui serait assez insensé pour l’admettre à voix haute? Jamais je ne pourrais m’admettre que j’avais apprécié - beaucoup trop d’ailleurs - un contact de la sorte avec elle, avec n’importe qu’elle fille d’ailleurs. Et c’était d’ailleurs pourquoi j’étais dans le dortoir des garçons, non pas dans la chambre d’une autre fille.

    LILY - « Si tu le dis. »


J’rajoute rien parce que je sais que de toute façon y’a rien à dire de plus. J’essaie d’être la plus crédible possible, mais je me doute bien que mes lacunes sont assez visibles pour que Lily ne se laisse pas berner par mon piètre jeu. Mais elle ne passe pas de commentaires qui me placeraient contre le pied du mur et pour ça je la remercie. Si les rôles étaient inversées, je me connaissais assez pour savoir que je l’aurais forcé d’une manière ou d’une autre à me dire la vérité, bien qu’elle soit écrite sur son visage. Mais j’avais rapidement remarqué depuis que je connaissais la jeune femme que j’étais bien plus « bitch » qu’elle ne pouvait l’être, elle et son air de petite gamine farceuse, toujours à sortir des commentaires qui sortent de la conversation. Quand la situation n’est pas aussi tendu que présentement, elle arrive sans cesse à me faire rire. Sauf que ce matin, exceptée les rires qui sonnent faux, je crois pas avoir très envie de me plier en deux.

    LILY - « J’respire »
    RYAN - « Non. J’te crois pas. »


À réponse stupide, commentaire stupide, non? Je la dévisage une nouvelle fois, encore une fois incrédule devant le commentaire de Lily. Tout d’abord le truc du disque dur et ensuite ça? Je veux dire, j’ai peut-être l’air cruche un peu, mais pas au point de me faire prendre pour une valise. Je soupire, découragée, avant de reprendre avec une question plus précise parce que ça semble être nécessaire pour recevoir des réponses de plus de deux mots et qui veulent vraiment dire quelque chose contrairement à « J’respire. »

    LILY - « Jess est avec deux filles. Normalement, j’en serais heureuse sauf qu’il partage jamais alors eumm.. j’ai décidé de passer du temps avec.. moi-même. »
    RYAN - « Et à ce que je vois, ça semble passionnant puisque tu te promènes dans le dortoir des garçons, là où logiquement t’as aucun intérêt à être. »


Ça me choque encore de voir qu’elle affirme son orientation sexuelle d’une telle façon alors que dès que j’ai une simple pensée un tant soit peu déplacée je me met à me le reprocher automatiquement. Mais encore une fois, ce n’est pas parce que ça me trouble que ça m’empêche de lui répondre, toujours dans le sujet. Je passe vaguement une main dans mes cheveux, réalisant assez rapidement qu’ils sont pleins de noeuds et c’est le plus subtilement possible que je tentais de me les brosser à l’aide de mes doigts sans que l’action devienne le centre d’attraction entre nous deux.

    LILY - « J’te renverrai bien la question, mais j’doute d’avoir envie de savoir. Donc j’vais me contenter d’un; et qu’est-ce que tu fais maintenant? »
    RYAN - « Hum. Après la nuit que j’viens d’passer, j’m’imaginais bien profiter d’une douche avant de retourner me coucher.. »


Pourtant, je ne me sens plus du tout fatiguée, comme si le simple fait de croiser m’avait réveillé pour de bon malgré le fait que ma nuit ait été plutôt courte, voir pratiquement inexistante. Je dormais rarement bien dans les lits des autres, pourtant je m’entêtais à le faire dernièrement. Je suis une tête de mule, une vraie et ça m’en prend pas plus pour le réaliser, sauf que pour l’instant je ne m’en formalise pas, me concentrant de nouveau sur Lily.

    LILY - « On pourrait faire quelque chose? J’croyais que tu voulais plus m’voir, mais puisque tu m’dis que « c’est rien » et que « tu t’en ais remise », j’suis rassurée. »
    RYAN - « J’veux bien, mais faut que ce que tu me proposes soit plus intéressant que mon lit. »


J’ignore ses citations de ce que j’ai dis et ses guillemets des doigts et me concentre sur l’essentiel, elle veut faire quelque chose. Une petite voix dans ma tête me dit de refuser pourtant, j’en ai pas vraiment envie. J’compare la sortie avec mon lit, mais seule le fait qu’elle soit là le tout plus intéressant - ce qui devrait être interdit formellement -. Je sens déjà le malaise se dissiper entre nous deux, alors que je souhaite vraiment pouvoir la regarder sans repenser sans cesse à notre baiser ce que ça a causé chez moi et mon esprit déjà troublé à la base.

    LILY - « J’promets de plus jamais t’embrasser. Sauf si tu demandes.. »


Encore une fois, elle me surprend. Bordel ce que j’aime pas quand on me prend ainsi au dépourvu, j’ai l’impression de ne jamais être en mesure de trouver quoi répondre, les mots justes, ceux qui feraient pas trop détachée ou ceux qui ferait trop filles qui s’en soucie. J’trouve toujours la réplique à dire plusieurs minutes plus tard, alors que le sujet de conversation a déjà dévié sur autre chose. J’tente un sourire à mon tour, même si j’ai l’impression qu’il s’agit plus d’une bouche tordue que d’un sourire.

    RYAN - « Qu’est-ce qui te fais croire que j’en aurais envie? »


J’ai pas vraiment dit ça? J’aurais dû savoir que lorsque la réplique parfaite ne nous vient pas, vaut mieux se taire. C’est meilleur pour le moral et pour les discussions qu’on ne veut tout particulièrement pas avoir avec les trop charmantes filles de notre entourage. Mais comme de fait, je m’étais volontairement jetée dans la gueule du loup.
Revenir en haut Aller en bas
Lily Weber

Lily Weber


PRETTY LITTLE LIAR : _everything's better with a smile.
NOMBRE DE MESSAGE : 11
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 34
COPYRIGHT © : britishsky.

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyVen 19 Mar - 4:07

    RYAN - « J’crois que le tien est rouillé. »


J’affiche un sourire parce que j’ai pas envie de rajouter une couche à mon mensonge. C’est un sourire bref qui s’efface rapidement alors que j’évite toujours de croiser son regard. Et j’ai beau mal me sentir en sa compagnie, j’préfère quand même être ici que dans la chambre de Jess. Chose que je n’explique pas… J’écoute ses mots, tout sonne faux et je dois admettre que mes réponses sont très peu cachottières de ce qui me traîne au fond du crâne. J’ai beau n’être amie avec Ryan que depuis quelques semaines, j’ai déjà tout déchiffré de sa raison d’accumuler les garçons dans son lit. D’ailleurs, c’est quand même grâce à ça que je suis tombée sur elle la première fois, ce qui ne peut pas être complètement négatif au final.

    RYAN - « J’ai seulement eu une semaine occupée.. »
    LILY – « Ouais, j’vois occupée à quoi… »


C’était un coup relativement bas, mais Ryan m’avait quand même tendu la perche. Je me passe une main dans les cheveux, avant de poser mon regard sur la brunette histoire d’en découvrir les réactions. J’ai pas envie de tout faire partir en vrille, mais au point où on en est, c’est déjà pas fameux. Et ma réplique, quoi que très mal prononcée, ne peut pas être nié par la brunette. Après tout, tout le monde est au courant.

    RYAN - « Désolée si madame s’est sentie délaissée. »


Je n’ose pas répondre, mais c’est pas l’envie qui manque. Je la dévisage sans m’en cacher avant d’observer les environs qui s’animent beaucoup plus qu’avant. La tension baisse alors qu’on s’est toutes les deux vider le cœur en partie. À la base, on est deux caractères de merde donc les flammèches sont faciles à anticiper et en temps normal, j’aurais pris à cœur mon point de vue, sauf que j’arrive pas à comprendre comment un baiser a pu rendre les choses si compliquées. Les théories s’accumulent dans ma tête alors qu’aucune ne me semble entièrement véridique.

    RYAN - « Et à ce que je vois, ça semble passionnant puisque tu te promènes dans le dortoire des garçons, là où logiquement t’as aucun intérêt à être. »
    LILY – « Ouais, je m’en allais justement là… »


J’entrecroise mes pieds dans un geste qui me représente parfaitement et je me balance doucement de l’un à l’autre jusqu’à obtenir un semblant d’équilibre. On a beau avoir eu une discussion agressive et démoralisante, je ne peux m’empêcher d’avoir envie de prolonger le moment.

    RYAN - « Hum. Après la nuit que j’viens d’passer, j’m’imaginais bien profiter d’une douche avant de retourner me coucher.. »
    LILY – « Belle journée en perspective… »


Je tourne la réplique à l’humour plutôt qu’au jugement en étirant un sourire qui me revient en partie. Et là, je fonds. J’ai droit à ce sourire sincère et j’ai pas d’autre choix que d’être franche et de lancer ma question. Les mots sortent plutôt bien, même si j’ai toutes mes tripes qui se contractent sans raison. Sa réponse n’est en aucun cas un échec, mais déjà, mes méninges s’agitent dans mon cerveau. Il faut une idée, quelque chose de trépidant, à notre image.

    RYAN - « J’veux bien, mais faut que ce que tu me proposes soit plus intéressant que mon lit. »
    LILY – « Et si t’avais la chance de me tuer, sans me tuer? Tagball? »


Son front se plisse, les questionnements emplissent ses yeux. Mon dernier mot lui étire un sourire d’étonnement. Je dois avoué que maintenant que l’idée a franchit mes lèvres, j’ai des doutes, des gros doutes. Soudainement, le raisonnement qui m’avait poussé à balancer cette idée a des failles. On évacue nos sentiments, on se défoule. On offre aucun bout de peau à l’autre pour une ambiance que je suppose moins tendue. On rigole et on oublie les problèmes. Trois raisons que j’espère suffisante pour Ryan de ne pas choisir son lit. Mon orgueil en prendrait un coup si ma compagnie se faisait devancer par un oreiller. J’ai toujours aucune réponse, mais j’ai cette impression que mon idée est victorieuse, étonnamment. Les paroles défilent et sa réponse à ma remarque me surprend. J’hésite à répliquer honnêtement, me mordillant l’intérieur de la joue pour me retenir et peser adéquatement le poids de mes mots.

    RYAN - « Qu’est-ce qui te fais croire que j’en aurais envie? »


Parce que tu as beau passer dans un nombre infini de lits avec un nombre infini d’hommes, t’arrives pas à m’oublier, que je te hante et que même si c’est impossible pour toi de te l’admettre, tu m’aimes probablement plus que tous les hommes de cette planète. Pfff, quelle connerie. Je déteste quand mon esprit divague comme ça sur des hypothèses beaucoup trop irréalistes pour me donner un brin d’espoir. J’expire, réplique d’une voix un peu las – parce que je dois me faire à la réalité – en n’osant pas affronter le regard perplexe de la brunette.

    LILY – « J’en sais rien. À toi d’me dire. »


Elle baisse les yeux et je réagis de la même manière. Je redresse la tête, m’obligeant à changer le sujet, même si je n’ai pas eu de réponse à cette question des plus provoquantes. J’ouvre la bouche, mais j’ai pas la moindre idée de quoi dire. Aucun sujet, même les plus débiles qui traînent toujours aux alentours en temps normal, rien. Je croise les bras, le cerveau surchauffant à la recherche d’une idée. Une légère musique s’élève. J’étire l’oreille, fixant Ryan en tentant de chercher une approbation comme quoi le bruit en soi n’est pas la création de mon imagination. Ses yeux s’agrandissent alors qu’elle réalise que c’est probablement le réveil qui se situe de l’autre côté de la porte, dans cette chambre qu’elle vient de quitter. J’étire un sourire en répliquant.

    LILY – « On y va? »


L’empressement s’était senti dans les yeux de Ryan bien avant que la réponse verbale ne prenne place. Dans un rythme que l’on veut normal – mais qui semble un peu louche au travers des quelques personnes qui arpentent les corridors à une vitesse endormie – l’on atteind la cage d’escalier avant d’entendre la porte se refermer derrière nous en soupirant. Je ne vois pas pourquoi je suis aussi libérée qu’elle de nous savoir « hors de danger », mais l’émotion semble partagé et je la fixe, un peu trop étrangement, en reprenant mon rythme cardiaque habituel.
Revenir en haut Aller en bas
S. Ryan Burwell
    ryan ★ « will you play the game? »

S. Ryan Burwell


PRETTY LITTLE LIAR : lily&ryan ★ « will you play the game? » Rabxuw
NOMBRE DE MESSAGE : 29
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 30
COPYRIGHT © : (c) Winnie*

DIRTY LITTLE SECRET
NOMBRE DE TEXTOS REÇUS: 0

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyVen 19 Mar - 10:56

lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd0104 lily&ryan ★ « will you play the game? » Mila3
lily&ryan ★ « will you play the game? » Kunis110 lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd097

    LILY - « J’vois occupée à quoi.. »
    RYAN - « Parce que toi tu t’occupes jamais de la sorte peut-être? »


Ma réplique était sortie automatiquement, habituée à avoir ce genre de commentaires sur ce que j’appelais « ma façon de vivre ». Après tout, je n’en avais pas honte et tout le monde était au courant, ou presque. C’était tout de même dans le lit de Jess que j’avais rencontré Lily pour la première fois, dans ce même lit que tout ce bazar avait commencé dans ma tête. Après tout, si elle ne s’était pas pointée ce matin-là dans sa chambre, je ne l’aurais probablement jamais rencontré, j’aurais peut-être croiser son regard une ou deux fois dans le couloir, mais jamais je serais ici, habillée comme la pute du coin à me prouver que j’étais bel et bien ce que j’essayais de me convaincre que j’étais. L’ambiance est tellement lourde entre nous deux que je ne sais même plus où me placer tellement l’espace semblait être envahi pour notre malaise. Je regardais en haut, en bas, de tous les côtés même, mais rien ne semblait y faire, mon regard finissait toujours par retrouver celui de la jeune femme alors que j’ignorais comment agir, comment parler, quoi dire, que faire. Tant de questions sans réponses. On se pile dessus depuis qu’on s’est foncé dedans, car clairement nous sommes toutes les deux prises aux dépourvues. Pourtant, je suis heureuse qu’elle soit là et sa présence me semble mieux que celle du garçon qui ronfle derrière la porte juste à côté de moi. Comme quoi, la vie est ironique par moment. Je la regarde bouger sur elle-même alors que même si elle me dit qu’elle était sur le point de partir, elle reste là devant moi, à me regarder droit dans les yeux, de cette façon toujours aussi déstabilisante. Pourtant, sans que l’on ai à faire grand chose, la tension descend petit peu par petit peu et déjà nos lèvres s’ornent de sourires alors qu’on peut dire que le sujet « pesant » est derrière nous.

    LILY - « Belle journée en perspective.. »
    RYAN - « Les plus belles de toute! »


Mon sourire s’étire alors qu’on aperçoit finalement mes dents. Plus j’essaie d’oublier l’effet qu’à Lily sur moi, plus cela me semble impossible d’ignorer combien elle est jolie lorsqu’elle sourit. Je suis surprise face à sa demande de faire quelque chose, pourtant l’idée de passer un peu plus de temps avec elle, maintenant que les choses sont « réglés » entre nous deux est plus qu’agréable. Je n’accepte pas directement, imposant une condition qui je le sais très bien, sera respecté peu importe ce qu’elle me propose, même la pire des niaiseries.

    LILY - « Et si t’avais la chance de me tuer, sans me tuer? Tagball? »
    RYAN - « Alors là, si tu me prends par les sentiments.. J’ai toujours rêvé de te tuer. »


Je rigole alors que j’imagine déjà plutôt bien la situation dans ma tête. Lily, moi, des balles en caoutchouc qui vont marquer nos corps pour la prochaine semaine. Je revois très bien la scène dans ce film - dont le nom m’échappe parce que je suis trop absorbée par les yeux pétillants de la jeune femme devant moi - et je me souviens que les cheveux et les habits pleins de peintures, puisqu’il s’agissait de paint-ball plutôt que de tagball, ils avaient fini la scène en s’embrassant. Et étonnamment, même si cela me troublait excessivement, je n’avais aucune misère à m’imaginer embrasser encore et encore les lèvres de la brunette devant moi. Je reviens subitement à la réalité alors qu’elle parle justement de ne plus jamais m’embrasser sauf si je le demande. Je tente de le prendre à la légère, pourtant je sens mon coeur cogner contre ma cage thoracique et j’ai peur que le rouge ne me monte aux joues. Si seulement elle savait combien j’avais essayé d’ignorer cette envie qui me revenait souvent malgré moi.

    LILY - « J’en sais rien. À toi d’me dire. »
    RYAN - « Moi qui croyait que tu avais réponses à tout, j’suis déçue. »


Lily qui avait toujours le dernier mot, Lily qui trouvait toujours la réponse à n’importe quoi, Lily qui savait toujours placer la bonne blague au bon moment. C’est ce que je retenais principalement d’elle jusqu’à présent, du moins de ce qu’elle me laissait voir de sa personnalité. C’était certes une réponse lâche que je lui donnais, seulement je n’avais aucune idée de ce que j’aurais pu dire de plus. La véritable réponse à cette question me semble trop affreuse pour que j’ose seulement y penser mentalement. Si j’avais pu, j’aurais tout simplement mis fin à tout ça. J’aurais tourner la vapeur, fait en sorte que comme n’importe quelle autre femme, Lily n’attire pas mon regard plus qu’une autre. Pourtant, il m’était tout simplement impossible de nier l’attirance que j’avais pour elle et pour l’instant ma plus grande peur restait qu’elle le voit clairement un jour, bien que présentement je me sentais aussi subtile que si je l’avais d’écrit en noir en plein milieu du front. Si elle venait à m’en parler, à le remarquer, je me savais incapable de répondre. C’était trop gros, trop dur pour que je puisse simplement me l’avouer à moi-même, alors lui avouer à elle révélait de l’impossible. J’entends une musique, fronçant des sourcils me demandant d’où elle sort. Simultanément, nos deux visages se tournent vers la porte que j’ai fermé quelques minutes plus tôt et je retiens un rire. Elle me sourit alors que j’ai l’impression de sentir mes jambes faiblir devant un tel regard évocateur.

    LILY - « On y va? »
    RYAN - « Je te suis. »


Nous étions déjà sur le chemin qui nous mènerait à la sortie du dortoir des garçons et en chemin, l’on croisait plusieurs filles qui comme moi, se trouvait à sortir en douce, complètement exténuée de la nuit qu’elle venait de passer, pour la plupart, dans les bras d’un total inconnu. Une fois dans la cage d’escaliers, j’éclate de rire, me fichant du ridicule de la situation. Après tout, j’étais en train de me moquer de filles qui ne faisaient que suivre la même vision que moi, pourtant je me fichais de ce que Lily allait penser de mon hilarité. Je me trouvais pathétique d’agir comme je le faisais, mais c’était qui j’étais et ce n’était sûrement pas ça qui allait m’empêcher de rire des autres. Découvrant finalement le soleil au dessus de nos têtes, j’entraîne avec moi la jeune femme dans le parking de l’école, là où se trouve mon auto et sans même lui laisser le choix, j’impose le fait que je dois conduire.

    RYAN - « On prend ma voiture. »


J’invite Lily à prend place du côté passager alors que je m’installe derrière le volant, nouvellement certaine de moi-même. Maintenant que mon regard était concentré sur le route qui défilait devant moi, seul le parfum de Lily pouvait encore me troubler et bien que je pouvais le sentir, il n’était pas assez fort pour que je ne sois concentrée que sur ça. J’avais mis la radio, croyant que cela empêcherait que l’on soit obligé de se forcer à trouver un sujet de conversation, pourtant ma première question m’était venue sans que je n’ai réellement besoin d’y songer avant.

    RYAN - « C’est un peu indiscret, mais je me demandais.. Y’a eu des garçons, avant? »


J’avais beau être en questionnement intense depuis quelques temps, ne sachant pas ce que je voulais, qui j’aimais, ce que je n’aimais pas ou peu importe, je ne comprenais toujours pas comment Lily faisait pour s’affirmer comme elle le faisait. N’avait-elle jamais goûté au plaisir d’être dans bras forts ou avait-elle su dès le début que ce qu’elle aimait était plus tendre ou je ne sais quoi. C’était vraiment peu discret de ma part de lui poser ça comme ça, un samedi matin en direction du tagball, mais je n’avais pu m’en empêcher. Ma curiosité allait finir par me tuer.
Revenir en haut Aller en bas
Lily Weber

Lily Weber


PRETTY LITTLE LIAR : _everything's better with a smile.
NOMBRE DE MESSAGE : 11
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 34
COPYRIGHT © : britishsky.

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyDim 21 Mar - 10:41

    RYAN - « Parce que toi tu t’occupes jamais de la sorte peut-être? »
    LILY – « J’préfère jouer aux legos. »


Je garde mon sérieux devant le ridicule de ma réponse. En fait, j’ai aucune envie d’aborder le sujet ni d’en entendre parler davantage par Ryan. Même si en temps normal, je suis du genre à prononcer des phrases crues sur ma petite vie, les choses sérieuses restent souvent coinçées au fond de ma gorge. Je déglutis, mordillant ma lèvre inférieure, heureuse – voir soulagée – que la brunette ne s’acharne pas sur ce point. Les paroles glissent sur ses lèvres alors que – malgré tous mes efforts pour garder mon regard d’une observation compulsive de la jeune femme – mes yeux s’attardent trop longtemps sur son visage angélique. Les reflets de ses cheveux, les fossettes aux creux de ses joues, son sourire pétillant et ses yeux alternés entre le mystère et la passion; le tout étant un chef d’œuvre que j’ai du mal à oublier.

    RYAN - « Les plus belles de toute! »
    LILY – « Tu devrais refaire tes standards. »


Une journée incluant simplement douche et sieste n’est pour moi qu’une journée perdue. Je commence mes journées par une douche, les termine par une bonne nuit de sommeil, mais j’ai besoin de quelque chose entre les deux. Un petit quelque chose, peu importe ce que c’est, mais le moyen de se sentir vivant, d’être vivant. Ce brin de conversation prend fin aussi vite qu’il avait commencé et je remarque que le poids sur mes épaules s’allège petit à petit. Ryan et Lily, face à face après des jours de silence pour des bétîses, souriantes qui plus est. Mon esprit est chamboulé, j’en oublie les piles de devoirs qui m’attendent sur le coin de mon bureau et les plans que j’ai avec Jess. Je suis en manque de Ryan, de ses réactions, de ses répliques et de ses gestes. Comme une alcoolique qui est à deux doigts de céder de nouveau devant une bouteille, je propose à la jeune femme une journée hors du commun. Une surdose d’excitation et de plaisir qui, selon mes calculs, permettraient aux choses de redevenir comme avant – plus alcoolique que jamais.

    RYAN - « Alors là, si tu me prends par les sentiments… J’ai toujours rêvé de te tuer. »
    LILY – « Donc j’suis dans tes rêves? C’est un début, je suppose… »


Je retiens un petit rire et baisse le regard. J’ai pas l’habitude de retenir mes paroles, pas l’habitude de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Sauf qu’avec Ryan, vu nos antécédents, la crainte de tout gâcher de nouveau plane sur ma tête. Sa petite moue perplexe me soulage un peu, quoique je doute toujours des mots employés. Et incapable de lutter contre mes vieilles habitudes, je poursuis dans mon délire verbal.

    RYAN - « Moi qui croyait que tu avais réponses à tout, j’suis déçue. »
    LILY – « J’ai pas fini d’étudier le « sujet », désolée. »


Trois semaines depuis notre première rencontre et tellement de choses à savoir, à découvrir. Certaines choses n’ont toujours pas de réponses alors que d’autres se sont appris et me semblent innées aujourd’hui. Je repense au baiser, aux secondes qu’il a duré – malheureusement – et à la réaction générale de Ryan. Mais les hypothèses sur le « pourquoi il y en aurait un autre » n’affluent pas dans mon esprit. Cependant, j’ai cette drôle d’impression – comme lorsque l’on a la réponse au bout de la langue et que ce n’est qu’une question de temps avant que le mot en question nous revienne en mémoire – et je me fais patiente, sachant pertinemment que la solution se trouve là, sous mes yeux. Une mélodie bien connue me ramène les pieds sur terre et j’alterne mon regard entre cette porte fermée et la brunette qui fige devant moi. La conclusion se fait immédiate et ma proposition de quitter les lieux est rapidement acceptée.

    RYAN - « Je te suis. »


Notre trajet nous mène à l’extérieur, sous un soleil imposant à cette heure hâtive. Le fou rire de Ryan se perd dans le paysage alors que je ris en sa compagnie, sans en savoir la cause exacte. Je cesse mes rires et ne peux m’empêcher de repartir de plus belle en voyant la brunette s’esclaffer encore et encore. Le visage encore parcouru de ses petites crampes dues au rire, je reprends peu à peu de mon sérieux – car oui, je ne suis pas qu’une blague en soi. La voix de la jeune femme se fait entendre alors que la tonalité sonne si bien à mon oreille et j’accepte d’un hochement de tête alors que je file sur ses talons en direction de son véhicule.

    RYAN - « On prend ma voiture. »


Patientant pour le petit déclic, je tire la poignée – désormais débarrée – et m’installe silencieusement côté passager. Déjà, je fixe visuellement les petits détails insignifiants du nouvel environnement et alors que le moteur ronronne depuis quelques secondes, je sens le visage de Ryan sur moi, une question lui brûlant les lèvres. Je me détourne vers elle, recevant avec amusement cette question qui semble tenir à cœur à la brunette, sans que je ne l’explique. N’ayant rien à cacher, j’hausse les épaules en glissant mes mains entre mes jambes et répond d’une voix banale et sans grand enthousiasme.

    RYAN - « C’est un peu indiscret, mais je me demandais… Y’a eu des garçons, avant? »
    LILY – « Y’a eu Marco. Mais on a rompu parce qu’il avait volé ma poupée barbie. »


Les questions s’emparent d’elle alors que je vois les points d’interrogations se multiplier dans son regard perdu. Je jette un regard à l’extérieur sur ce paysage qui défile rapidement et réalisant l’information manquante, je réplique, amusée et me voulant rassurante.

    LILY – « Oh, mais on avait huit ans. »


Les pensées m’emportent et j’écoute le vent heurter les vitres de la voiture qui circulent rapidement dans les rues que je connais trop bien. Mon regard se perd à maintes reprises sur mon rétroviseur, observant sans intérêt pourtant, les voitures derrières nous. Me concentrant sur la conductrice, je plisse le front devant la réaction qui demeure évidente sur son visage. Je déteste mettre les gens dans un panier, mais la généralité de la situation m’oblige à les regrouper, à leur mettre cette étiquette « d’imbécile ». C’est une réflexion pourtant bien simple au final, mais je me répète parce que j’ai ce sentiment que Ryan veut réellement comprendre.

    LILY – « Je sais c’que tu te dis, c’est tellement prévisible. « Comment j’ai fait pour savoir sans avoir vraiment été avec un homme? », c’est ça? »


Elle approuve sans émettre un son et déjà, je réplique sur une explication que j’ai l’impression d’avoir dû dire beaucoup trop de fois vu son contenu tellement juste.

    LILY – « Et comment t’as fait pour savoir sans avoir vraiment été avec une femme? C’est… c’est juste comme ça. »
Revenir en haut Aller en bas
S. Ryan Burwell
    ryan ★ « will you play the game? »

S. Ryan Burwell


PRETTY LITTLE LIAR : lily&ryan ★ « will you play the game? » Rabxuw
NOMBRE DE MESSAGE : 29
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 30
COPYRIGHT © : (c) Winnie*

DIRTY LITTLE SECRET
NOMBRE DE TEXTOS REÇUS: 0

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyLun 22 Mar - 11:05

lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd0104 lily&ryan ★ « will you play the game? » Mila3
lily&ryan ★ « will you play the game? » Kunis110 lily&ryan ★ « will you play the game? » Zooeyd097

    LILY - « J’préfère jouer aux legos. »
    RYAN - « J’aurais dû m’en douter. »


Lily, l’éternelle gamine. Je n’avais pas mis longtemps avant de le comprendre, en réalité je n’avais qu’à regarder la jeune femme pour pouvoir voir en elle ce côté enfantin qu’elle ne se gênait pas à faire ressortir à n’importe quel moment, même lorsque de l’autre côté, on essayait d’être plutôt sérieux, de lui sous-tirer des informations qui selon auraient pu être très intéressantes. J’avais posé la question comme pour échapper à son commentaire, pourtant j’avais réellement été intriguée de la réponse. Quelle genre de filles était Lily lorsqu’on en venait aux relations de ce genre? Elle ne semblait pas vouloir y répondre, ses dents mordillant légèrement sa lèvre inférieur - un tic que nous avions en commun - et je me contentais d’un commentaire sans importance, qui montrait à quel point elle était assez facile à déchiffrer malgré ce qu’elle taisait.

    LILY - « Tu devrais refaire tes standards. »
    RYAN - « J’avoue qu’une personne avec moi dans la douche et dans le lit n’est jamais désagréable, mais je te jure que j’ai pas besoin de plus. »


Je rigole, persuadée que ce n’était pas réellement à ce genre de réponses qu’elle s’attendait, quoique venant de ma bouche, c’était loin d’être surprenant. J’étais ce genre de filles qui parlaient du sexe comme si c’était la chose la plus naturelle et la plus normale, qui en profitait aussi comme s’il s’agissait du plaisir le plus commun qui soit. Mais peu se doutait que c’était simplement pour cacher quelque chose, pour nier ce qui tout au fond me pourrissait un peu plus chaque jour de l’intérieur. Autrement, j’ai jamais eu besoin de beaucoup de choses dans la vie pour être heureuse. Les journées relaxes comme celle de prendre une douche et de dormir ne sont pas un supplices, même que j’adore passer des heures et des heures couchée dans mon lit à ne penser à rien d’autre qu’à combien je suis bien présentement à regarder les tâches sur le plafond. Ouais, pas trop difficile la fille.

    LILY - « Donc j’suis dans tes rêves? C’est un début, j’suppose.. »
    RYAN - « Non! Hum, enfin.. euh.. c’est pas ce que je voulais dire.. »


Je déteste la façon qu’elle a de toujours ramener mes répliques sur un sujet plus sensible, glissant. Je suis même pas certaine qu’elle se rend compte du malaise que ça crée en moi lorsqu’elle dit des trucs du genre. Si seulement elle savait. Si elle savait que j’avais rêvé d’elle et uniquement d’elle depuis le moment où ses lèvres s’étaient posées sur les miennes, je suis persuadée qu’elle n’aurait pas évoqué ce commentaire de la même façon qu’elle vient de le faire, j’avais même espoir qu’elle ne l’aurait pas dit du tout ce commentaire, mais il me fallait mieux une remarque du genre que de devoir lui annoncer qu’elle m’obsédait tellement que c’était pour ça que je passais toutes mes nuits dans les lits d’inconnus.

    RYAN - « Tu tiens vraiment à être dans mes rêves? Ils sont pas toujours joyeux. »


Mais avec elle dedans, il ne pouvait que l’être, hors je me gardais de le lui dire, histoire de ne pas lui faire sentir que malgré la frustration que j’éprouve de me réveiller en sachant que j’ai encore rêvé que je caressais ce doux visage, que je jouais avec les merveilleuses boucles de ses cheveux foncés, que j’avais de nouveau la chance d’embrasser ses lèvres qui me faisaient tant envie depuis la dernière fois. J’essaie néanmoins de parraître aussi décontractée que je le devenais peu à peu, me réhabituant facilement à son contact qui m’avait manqué bien que j’avais été celle qui avait cherché à l’ignoré pour la dernière semaine. Au bout du compte, j’étais heureuse qu’elle m’est foncée dedans ce matin, car autrement j’ignore combien de temps encore j’aurais laissé un froid s’installer entre nous pour un simple baiser.

    LILY - « J’ai pas fini d’étudier le « sujet », désolée. »
    RYAN - « Et tes recherches, elles donnent quoi jusqu’à maintenant? »


J’étais curieuse de savoir l’idée qu’elle se faisait de moi, c’était peu dire. J’étais toujours surprise de la façon dont les gens pouvaient me percevoir à première vue et ensuite voir combien ils avaient tout faux en apprenant à me connaître. Certes, je ne laissais pas beaucoup de personnes apprendre à me connaître réellement, mais pourtant devant Lily, j’avais l’impression de ne plus avoir aucune armure, aucune défense pour l’empêcher de me voir comme j’étais tout au fond, et ça me foutait la trouille. On ne met pas longtemps à se diriger vers le stationnement où l’on prend place dans ma voiture, direction le tagball. Je sens que je vais ressortir de là pleine de bleus, ma peau qui ne marque à rien, pourtant je n’avais pas trouvé que les bleus sur mon corps étaient une assez bonne raison pour refuser son invitation. Décidément, elle me ferait faire n’importe quoi.

    LILY - « Y’a eu Marco. Mais on a rompu parce qu’il avait volé ma poupée barbie. »


Mes yeux regardent ironiquement en sa direction alors que le reste de mon visage fait toujours face à la route et mes sourcils s’arquent face à la réponse de Lily. Poupée barbie. Ça ne m’en prend pas plus pour comprend que cela n’était pas du tout sérieux alors j’attend qu’elle rajoute quelque chose, un garçon plus récent, une expérience qui lui aurait prouvé qu’elle était vraiment faite pour les femmes, mais rien. Rien de plus qu’à ma théorie déjà fondée dans ma tête.

    LILY - « Oh, mais on avait huit ans. »
    RYAN - « Et plus rien depuis? Aucun garçon? »


Je me concentre toujours le plus que je peux sur la route quoique l’envie de me retourner vers elle pour voir sa réaction me démange. Je n’arrivais pas à y croire. Comment pouvait-elle être si sûre alors que réellement, elle n’avait jamais su ce que c’était d’être avec un garçon? Je veux dire, je sais qu’on nous dit toujours que c’est quelque chose qui ne se contrôle pas et tout, mais n’avait-elle pas eu envie d’essayé, juste pour s’assurer je ne sais pas. Les questions se défilent dans ma tête alors que je tente de me concentrer sur ce qui se passe devant moi, manquerait plus qu’un ait un accident.

    LILY - « Je sais c’que tu te dis, c’est tellement prévisible. « Comment j’ai fais pour savoir sans avoir vraiment été avec un homme » c’est ça? »
    RYAN - « Tu peux pas vraiment m’en vouloir d’être « prévisible. » C’est intriguant, c’est tout. »


Je me posais des questions à ce sujet depuis tellement longtemps que les réponses beaucoup trop simples - parfaitement à l’image de la jeune femme - de Lily ne me convenaient pas du tout. Mais y avait-il seulement une réponse possible qui me conviendrait? Je savais où il était mon problème, et bien que je tentais vainement d’y trouver des alternatives, me forçant à croire qu’il y avait une explication logique et rationnelle autre que « On le sait » je savais qu’au bout du compte, comme tant d’autres, j’allais soit nier éternellement, soit accepter ce que la vie avait fait de moi.

    LILY - « Et comment t’as fait pour savoir sans avoir vraiment été avec une femme? C’est.. c’est juste comme ça. »
    RYAN - « J’sais pas trop. Peut-être bien, peut-être pas. »


Plus vague que ça comme réponse, je doute que ce soit possible. Je passe une main dans mes cheveux, en attrapant une mèche que je passe encore et encore autour de mon doigt, préférant m’occuper de ce mouvement plutôt que de me torturer l’esprit, mais pourtant les paroles sortent de ma bouche sans préavis.

    RYAN - « Qu’est-ce qui te fais croire que j’le sais? »


Et voilà comment je me tire dans le pied. Non mais sérieusement, je crois que je préfère qu’elle ne réponde pas à ça, je veux même pas savoir ce qu’elle en pense. J’ai trop peur qu’elle soit capable de voir en moi que j’ai ce doute qui ne me quitte pas une seule seconde lorsqu’elle n’est pas loin, ce doute qui existait même bien avant qu’elle n’entre dans ma vie. Comme j’aurais aimé dire cette réplique seulement dans ma tête, comme j’ai l’habitude de le faire.

    RYAN - « Peut-être qu’au fond, on peut jamais être sûr. »


C’est pas mieux qu’avant, sauf que cette fois-ci j’ai su dosé mon ton, mettant de mon côté les chances que Lily n’ait rien entendu, le son de la radio étant assez élevé pour avoir entendu mes dernières pensées malencontreusement sortie à voix haute. Ne prenant aucune chance, je m’empresse d’ajouter quelque chose qui, je l’espère, me sauvera un peu la face.

    RYAN - « Mais les garçons, c’est vachement bien. Tu manques quelque chose. »


Voilà une tentative de rattrapage plus ou moins bien réussi, seulement c’est la seule chose qui m’est venue en tête pour détruire les répliques que j’avais dis avant. Certes, les garçons c’étaient bien, mais comme elle l’avait dit, je ne pouvais pas savoir pour les femmes sans avoir été avec une. Pourtant, je ne pouvais pas, je ne voulais pas être avec une. Non, je ne voulais pas être avec Lily.. Du tout..
Revenir en haut Aller en bas
Lily Weber

Lily Weber


PRETTY LITTLE LIAR : _everything's better with a smile.
NOMBRE DE MESSAGE : 11
DATE D'INSCRIPTION : 14/03/2010
ÂGE : 34
COPYRIGHT © : britishsky.

lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » EmptyJeu 25 Mar - 9:20

    RYAN - « J’aurais dû m’en douter. »


Son visage quitte le décor un instant, s’affichant pleinement à moi qui la fixe en silence depuis un bon moment. Ces traits sont enjoués et amusés de ma réponse, mais je lis dans ses yeux la déception d’une réponse fuyante. C’est ce genre de moments qui me perturbe, ceux où je n’arrive pas à comprendre ses raisonnements. Je baisse le regard, j’aperçois mes pieds que je balance d’un geste rapide et reporte mon attention sur la jeune femme sans un mot de plus. La conversation se poursuit dans une direction qui m’amuse, éternelle gamine que je suis.

    RYAN - « J’avoue qu’une personne avec moi dans la douche et dans le lit n’est jamais désagréable, mais je te jure que j’ai pas besoin de plus. »


Je lève les yeux au ciel, étirant tout de même un sourire malgré moi. Sa façon de parler, de dire ce genre de trucs me chamboule de l’intérieur. J’ai l’habitude d’être celle qui parle crue, sans barrière aucune, mais Ryan – quand il s’agit de sexe – prend vite la première place alors que je reste derrière, déçue. Un commentaire est pendu à mes lèvres et mon dilemme, à savoir si j’aborde la question ou non, devient vite déchu alors que les mots glissent dans la conversation qui change de nouveau de cap.

    LILY – « Tu devrais pas te faire avoir à des pièges aussi faciles que le sexe. »


Ça ne veut rien dire en soi, sauf qu’au fond de mon crâne se trouvent les explications qui en découlent. Je connais bien peu Ryan que ça me tracasse de déjà analyser sa manière d’être, d’agir en tant que protectrice alors que je ne suis rien d’autre qu’une nouvelle amie qu’on évite lorsque les choses deviennent « sérieuses ». Je serre la mâchoire, refusant d’entrer de nouveau dans mes scénarios imaginaires. Ce baiser – ce problème – m’avait paru partagé. Pas seulement par le geste, mais par l’émotion. Mais ça ne pouvait pas être le cas et mon cerveau s’acharnait à graver cette information dans le lobe servant d’entasser ma mémoire. Ryan et Lily, jamais – malheureusement -. Je glisse mes doigts dans mes poches de culottes, appuyant mon poids sur une jambe, puis sur l’autre dans un rythme irrégulier. Le sexe, le sexe, c’est merveilleux, je le sais. Il y a qu’à regarder les couloirs inondés de filles à la même vision des choses que nous, sauf qu’il y a une différence entre le sexe et « ce genre » de sexe. Les « one night », les relations qui commencent tard la nuit et se terminent tôt avant l’aube. Ça n’a rien d’enrichissant, rien qui valent la peine d’en faire une cédule pour la semaine entière. Dans des cas du genre, trop c’est comme pas assez. J’accepte la tournure que prends le sujet, heureuse de saisir la chance de jouer avec les mots qu’elle a prononcé. Elle a beau peupler mes rêves, c’est un sens unique, du moins de ce que j’en sais.

    RYAN - « Non! Hum, enfin.. euh.. c’est pas ce que je voulais dire.. »


J’analyse ses mots, incapable de comprendre la perplexité ou la nervosité du moment. Les mots coulent en parlant de sexe mais s’embrouillent à mon sujet. Je fronce les sourcils sans rien cacher de mes questionnements naissants. Je sais ce qui la met dans cet état, j’ai déjà connu. C’est ma faute, à cause de ce que je suis, ou ne suis pas. J’avais cru Ryan au-dessus tout ça, mais l’erreur est humaine à ce qu’on dit. Un brin de bonheur quitte mon corps, moi qui anticipais déjà une journée rayonnante j’ai soudainement des doutes. Je prends une grande respiration, mettant cette information de côté – me promettant d’y revenir un jour, pas maintenant – et écoute attentivement la scène deux de l’acte un qui jusqu’ici m’a légèrement déçu.

    RYAN - « Tu tiens vraiment à être dans mes rêves? Ils sont pas toujours joyeux. »
    LILY – « S’ils sont pas joyeux, c’est des cauchemars. »


Quel raisonnement poussé. Mon ton vient même gâcher subtilement l’ambiance qui retombe au neutre. Je me gratte le front, réalisant que cette fois, c’est moi qui mets une distance entre nous et je tente de mon mieux de retrouver ce que nous avions quelques instants auparavant. Je plonge mon regard dans le sien et tombe sous hypnose. Ses yeux clignent et je dévie le regard. Comme ça, je suis de nouveau la Lily qui reste muette et en admiration devant Ryan Burwell, la femme hétéro qui aura gâché quelque chose qui aurait pu être parfait. J’ai plus envie d’entendre les voix dans ma tête, plus envie de faire allusion à la brunette comme quelqu’un de plus qu’une amie. Car ça, cette « obsession », ça va finir par tout détruire, je le sais. Je parle, parce que je ne sais rien faire d’autre et le sujet m’entraîne bien loin de ces pensées qui me hantent.

    RYAN - « Et tes recherches, elles donnent quoi jusqu’à maintenant? »


« Sur un trésor. » Je bloque mes pensées, durant une seconde du moins avant d’être assaillie de milliers de réflexions. Je peux pas vraiment nier avoir déjà tracer un schéma de la jeune femme dans ma tête, mais j’ai besoin d’un moment pour co-agiter ses informations qui peuplent mon crâne et d’en sortir quelque chose de potable, qui en dit suffisamment sans se lancer dans des suppositions dangereuses. Mes pieds suivent les lignes jaunes à moitié effacées dans le stationnement et alors que je m’ose à répondre, je laisse le regard bas, ne souhaitant pas vraiment savoir si mes hypothèses sont approuvées par la personne en question.

    LILY – « Ryan Burwell. Jeune femme charmante qui cache ses émotions derrière un visage sûr d’elle. Accro au sexe pour des raisons que j’ignore – pour le moment – et soumise aux préjugés malgré elle. Mais une personnalité énergique et une envie de sortir des traditions de la société. »


Le reste du roman, je le garde pour moi. Je n’affronte pas son visage et me décale d’elle pour rejoindre le côté passager. J’ouvre la porte d’un mouvement lent, retrouvant la brunette en une seconde, acceptant d’observer ce regard qui cache encore des semblants de réactions et alors que je me glisse dans la voiture en refermant la porte derrière moi, je lance, la curiosité prenant tête sur la raison.

    LILY – « Chaud ou froid? »


Un brin de silence, puis sa voix qui s’élève. Je redeviens le sujet d’attraction, moi et mon cheminement sexuel. Cette fois, je lui offre une réponse potable, une vérité choquante pour plusieurs, insupportable pour d’autres. Qu’un seul homme – ou garçon plutôt – pour faire l’ajustement complet de ma vie. Son regard se fait pressant, ses mots prononcés sont toujours en quête de réponse. Ça en devient même étrange toutes ses questions.

    RYAN - « Et plus rien depuis? Aucun garçon? »
    LILY – « Plus aucun. J’avais pas besoin de « confirmer », tu sais. »


C’était inné, rien d’acquis. Ça demeurerait, point final. Marco n’avait d’ailleurs été que l’ami d’enfance le plus efféminé que j’avais pu trouver. Rien de troublant, simplement des gestes doux, des traits fins et des intérêts moins « machos » que le reste de ma bande. Sous l’impulsion de sa réaction, je réplique avec vitesse d’une voix que je juge ordinaire et sa réponse se fait immédiate et franche.

    RYAN - « Tu peux pas vraiment m’en vouloir d’être « prévisible. » C’est intriguant, c’est tout. »


J’enchaîne, parce que j’ai envie qu’elle comprenne. Je tourne mon corps vers elle, replaçant la ceinture de sécurité qui m’irrite le cou avec acharnement et posant ma main sur mon genou, je jette mes cartes sur la table, recevant avec étonnement cette réponse.

    RYAN - « J’sais pas trop. Peut-être bien, peut-être pas. »
    LILY – « Tu le saurais. Et d’ailleurs, t’as eu droit à un test boni. T’as pas eu besoin de m’embrasser pour savoir que t’étais hétéro, c’était comme ça. »


Je l’avais embrassée et pas le contraire, mais ça ne changeait pas grand chose à l’histoire. Ce n’était d’ailleurs rien de romantique, rien de sentimental. J’avais fait ce geste par amitié – à la base – et même si j’avais eu ce petit frisson que je tentais toujours de chasser du revers de la main, je savais que ce n’était pas réciproque, ça ne pouvait pas l’être, pas vrai?

    RYAN - « Qu’est-ce qui te fais croire que j’le sais? »
    LILY – « Le fait que tu couches avec un nouveau gars chaque soir? »


J’avais pris mon ton sarcastique, mais j’étais troublée qu’elle laisse planer le doute comme si c’était un jeu. Moi qui m’en sortais peu dans mes propres réflexions, j’avais pas vraiment besoin qu’elle mélange les cartes un peu plus. Je jette un regard vers l’extérieur, espérant qu’il chasse mes pensées, en vain. Y’avait que Ryan, Ryan, Ryan au fond de ma tête et être en sa compagnie amplifiait terriblement la chose. J’étais obsédée d’elle, obsédée d’une fille hétéro qui ne me rendrait jamais la pareille, c’est pénible, mais c’est comme ça.

    RYAN - « Peut-être qu’au fond, on peut jamais être sûr. »
    LILY – « Bah si t’es soudainement aussi incertaine, tu devrais peut-être te poser des questions. »


J’étais un peu provocatrice, cherchant des espoirs là où je tentais de me convaincre qu’il n’y avait aucune chance. J’observe la route, élément neutre dans la situation, et je n’ose rien rajouter. Y’a ce petit malaise, rien d’alarmant qui mènerait à une dispute, mais je m’ennuie des sujets légers qui étaient dix fois moins déstabilisants. J’expire lentement, me promettant d’aborder le sujet en profondeur avec Jess. Ça sera un moment pénible pour lui, à m’entendre parler d’elle et encore d’elle alors qu’il était déjà en overdose de mes questionnements sur Ryan. Pourtant, c’était mon meilleur ami, et ces conseils j’en avais de besoin – parce que présentement, la petite voix dans ma tête ne faisait pas ce qu’elle était supposée de faire -.

    RYAN - « Mais les garçons, c’est vachement bien. Tu manques quelque chose. »
    LILY – « TU manques… »


J’observe les environs et aperçois la sortie que l’on doit prendre… Que l’on devait prendre. Je lève les bras en l’air, un peu trop affolée et Ryan sursaute en me dévisageant du regard, un grand « quoi? » au fond des yeux et lance d’un ton incontrôlé, je poursuis avec énergie :

    LILY – « LA SORTIE. C’était là. Le, le tagball… On s’en fiche. »


Je soupire, m’écrase dans mon siège. Je m’en veux d’avoir hurlé sur le moment, bien que ça n’avait rien d’agressif, je détestais que les gens hurlent lorsque je conduisais et je me sentais coupable à chaque occasion où j’étais celle qui se crachait les poumons sur la conductrice. La route toujours devant nous, je suis partagée entre rester ici, dans la voiture, à parler de tout et de rien – rien de sérieux du moins – ou à trouver un passe-temps qui mettrait directement fin à mes réflexions. Je lance l’idée comme ça, parce que dans ma tête, la proposition me paraît intéressante, sauf qu’évidemment, en entendant mes mots, j’ai un doute que l’idée plaise à Ryan.

    LILY – « Et si on allait à Jacksonville? À c’qui paraît, y’a les meilleurs bar chansonnier des environs. »


Même mon argument n’est pas alléchant, j’ai l’impression. Je la fixe du regard, affichant une petite moue en quête de réponses. C’est pas comme si j’allais être déçue si mon option était rejetée, mais d’un autre côté, si Ryan acceptait, je serais comme une gamine la veille de Noël.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty
MessageSujet: Re: lily&ryan ★ « will you play the game? »   lily&ryan ★ « will you play the game? » Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
lily&ryan ★ « will you play the game? »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PRETTY LITTLE LIARS ♠ :: LES RÉSIDENCES DE L'UNIVERSITÉ :: 
Dortoirs des Garçons
-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit