« dylan » not sure of her REAL identity yet. ♡

DYLAN ANAEE BLACKWORTH
wingofsilence @ LJ ©
J'ignore qui je suis. Qui, en réalité, peut affirmer avec force qui il est réellement, peut connaitre toutes les facettes de sa personnalité par cœur, et jouer avec comme on abat des cartes lors d'un jeu de poker, avec un sourire de vainqueur ? Personne. Mes parents ont décidé de me nommer Dylan.. sans doute parce qu'ils s'attendaient à avoir un garçon. Manque de chance, n'est ce pas ? Cette chance, d'ailleurs, continuera à se retourner contre moi pendant toute mon existence je crois bien. Ils étaient tout deux tombés amoureux de ce prénom qu'est désormais le mien, car, bornés comme ils sont, ils n'ont pas décidé de le changer. Cela fait peut-être toute mon originalité. Ils m'ont affublée d'un second prénom que j'ai toujours détesté, Anaée. Mais, apparemment, les parents n'en ont rien à foutre de notre avis. Mes amis m'appellent Dylan, parfois Ana', sachant que je déteste cela. J'ai ouvert les yeux pour la première fois un deux novembre 1989, j'ai donc 21 années derrière moi, déjà. Je suis née en Irlande, à Galway pour être précise, endroit que j'ai rapidement quitté à l'âge de 6 ans. Désormais à l'université, j'étudie dans l'audiovisuel, mon rêve étant de devenir scénariste. Un bien grand rêve pour une si petite fille, voilà ce que tout le monde me rabâche sans cesse, des mots que je ne veux pas entendre, que je ne supporte pas. Tout ce que j'aimerais, c'est savoir qui je suis réellement, pourquoi je suis là... mais, plus que tout, découvrir la vérité sur ce putain de mystère qui me hante chaque nuit, et qui remplit les feuilles de papier blanches qui gisent sur mon bureau en fouillis.

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THE SUN STILL SHINES TODAY

« dylan » not sure of her REAL identity yet. ♡ Hu4v9c

Mes yeux s'ouvrirent doucement, douloureusement. Les silhouettes qui se tenaient devant moi étaient floues, seules leurs lèvres semblaient nettes, et en train de bouger. Cependant, je n'arrivais pas à comprendre un traitre mot de ce que la personne disait. Mes yeux se refermèrent à nouveau. Je voulais retourner dans le monde de la barbe à papa que je venais de quitter il y a quelques minutes, ce monde où je flottais sur un nuage, insouciante et heureuse, paisible, tout en ayant conscience que quelque chose n'allait pas. Évidemment, comment voulez-vous que le fait de se retrouver assise sur un nuage en barbe à papa soit une situation normale ? Le nuage s'était volatilisé, je m'étais sentie tomber, une chute sans fin, puis une douleur traversant toute ma jambe de haut en bas ; et mes yeux avaient fini par s'ouvrir avant que l'improbable n'arrive.

Mes parents se trouvaient devant moi. Ils m'apprirent, en un temps record, sans sembler se rendre compte que je sortais à peine de mon nuage bonbon, les raisons de ma présence en cette chambre d'un blanc immaculé, qui m'éclatait la cornée depuis que j'avais ouvert les paupières. J'avais eu un accident de voiture. Enfin, on m'avait plutôt renversée. Les souvenirs d'hier soir affluaient dans ma tête, les images se bousculaient mais ne prenaient aucun sens. Je sortais avec une amie de la maison où se déroulait la fête de fin d'année, elle s'est arrêtée pour parler à quelqu'un, et j'ai traversé sans elle. Si j'avais attendu quelques secondes de plus, cette voiture ne m'aurait pas renversée. Mais elle l'a fait, m'a brisé une jambe - provisoirement, heureusement -, et le conducteur est resté introuvable. Volatilisé dans la nature.

Ma main dérapa sur la feuille, et le dernier mot s'acheva en une longue ligne se terminant par une boucle. La boule qui grossissait dans ma gorge depuis que j'avais commencé à écrire ne s'était pas atténuée, la douleur des adieux était bien présente malgré toute mon envie de l'éviter. Il était temps. 19h02 affiché à la montre en argent accrochée à mon frêle poignet, cadeau de ma mère, sans doute le dernier qu'elle aura bien voulu m'offrir, vu ce que je m'apprête à faire. J'allais être en retard. Un klaxon retentit dehors, m'éclatant les tympans. Bien que je sus pertinemment qui était en bas, je fonçais vers la fenêtre, énième tentative pour retarder mon départ. Même si ma décision était prise depuis quelques mois, ce jour arrivé, cela me semblait plus difficile de tout laisser derrière moi, avec pour seul bagage une petite valise de moins de 20 kg. J'y allais, ça y est, je m'en allais. Les marches des escaliers s'évanouissaient sous mes pas, une légèreté mélangée d'angoisse m'envahissait, une bonne angoisse. Je ne savais pas ce qui m'attendait, et cette idée faisait courir des frissons de plaisir le long de mon corps, et se propageait dans mes veines. Une nouvelle vie s'étendait à mes pieds. Encore un pas, et c'était le départ. Il suffisait d'un pas, pour tout changer.

Tout n'avait jamais été facile. Mes parents, ces deux idiots, avaient cru pouvoir m'enfermer dans leur bulle dorée, m'empêcher de faire ce dont j'avais envie. Ils avaient tort, de s'acharner ainsi ; on ne peut longtemps lutter contre sa véritable nature. Quelle est la mienne, de nature ? Je n'en ai absolument aucune idée, déchirée entre une double vie, deux extrêmes qui me sont tous les deux aussi nécessaires que l'air qui m'entoure pour respirer. Mes parents voulaient que jamais je ne quitte ce nid douillet qu'ils avaient conçu à Galway ; Que je sois femme au foyer, que je me marie avec un riche et ai une flopée d'enfants qui pourraient sauter sur les canapés. Non, ce n'était pas le genre de vie que je désirais mener. J'avais tout quitté, lâché mon Irlande natale dès que mes 18 années s'étaient pointées, ne laissant derrière moi que des mots, des tâches d'encre bleue sur une feuille de papier qui exprimaient beaucoup mieux que moi ce besoin de liberté, de quitter ce cocon familial qui m'étouffait. Ils m'aimaient, je le savais, même s'ils ne m'avaient pas désirée. Ils étaient jeunes et cons, comme on dit, ma mère s'est retrouvée en cloque alors qu'elle n'avait même pas l'âge d'entrer dans un bar. Mais ils m'ont gardés, et, ça, je leur en serait pour toujours reconnaissants.

Son regard croisa le mien, et je sentis encore une fois ce sentiment indescriptible, si fort et si douloureux à la fois, m'envahir. J'y étais, Rosewood, petite ville de Pennsylvanie que j'appréciais beaucoup. Et, à chaque instant où je parvenais à capter son regard, à plonger mes pupilles dorées dans les siennes, je savais, j'étais convaincue d'avoir fait le bon choix. Si je n'avais pas tout quitté, jamais je n'aurais croisé ces yeux de ma vie, et jamais ces papillons m'auraient habités comme ils le font en ce moment.

Les battements de la musique s'étaient fait silencieux dans mes oreilles, pour faire place, encore une fois, à ceux de mon cœur, plus envahissants que jamais. Un sourire se dessina sur mon visage tandis que je m'approchais. Nous étions de simples amis qui fréquentions le même cours de 'Sociologie et droit du cinéma et de l’audiovisuel', et avions rapidement sympathisé. Il me voyait comme une bonne amie, alors que chaque soir son visage hantait mes rêves, et me murmurait des mots doux à l'oreille qui me faisaient frissonner.

« Un café, ça te dis ? »

« Avec plaisir. »

Je fis taire les voix dans ma tête qui s'obstinaient à dire, qu'encore une fois, tout cela ne menait nulle part, qu'il allait être un idiot de plus qui me briserait le cœur ; ou que je me faisais continuellement trop d'idées et d'espoirs à propos de mes relations avec les hommes. Pour la première fois depuis mon arrivée à Rosewood, deux mois plus tôt, je me sentais en confiance, en sécurité.

Mon propre hurlement me déchira les tympans. Je ne parvenais plus à respirer, seulement à sentir l'odeur insoutenable de la transpiration, de la panique qui s'insinuait en moi et qui allait m'être fatale. Je n'en pouvais plus, mes chaussures glissaient sur le comptoir sans parvenir à trouver un point d'appui, mes mains se tenaient désespérément à la barre grise, et glissaient, glissaient pour me laisser tomber dans la foule noire qui se pressait autour de moi, comme pour former un matelas humain à ma chute... ou simplement pour m'engloutir vivante dès que je lâcherais prise. J'allais avoir des cloques aux mains, elles me faisaient atrocement souffrir, et ma position, le corps à moitié dans le vide, à la merci de ces hommes, était également très désagréable. Mais je ne lâcherais jamais. Même si je savais que j'en avais besoin, pour retrouver qui j'étais, je ne pouvais pas. Si je lâchais tout, m'évanouissant dans l'abondante foule pour reprendre une vie 'normale', je pouvais dire adieu aux études de mes rêves, et bonjour Irlande. Et ça, il n'en était pas question.

Mes yeux s'ouvrirent doucement, douloureusement sous la lumière du soleil qui filtrait à travers le volet de la chambre. Je me sentais humide, une loque humaine, une éponge impossible à essorer. J'étouffais parmi ces draps humides, et désespérément vide de la présence humaine dont j'avais besoin. Brutalement, je me levais et me dirigeais vers mon cellulaire qui vibrait contre le bois de mon bureau. De ma main moite, je mis bien du temps avant de le saisir fermement et de le presser contre mon oreille, un 'allo' étouffé sortant de ma bouche sèche. Ses paroles n'avaient aucun sens, j'étais encore perdue dans les méandres de mon rêve, à ce qu'il me semblait des années lumières de sa voix. Il m'arracha tout de même un sourire, et un 'je t'aime'. Une nouvelle journée commençait.

Le jet d'eau glacial émanant du pommeau de douche m'arracha une grimace, mais, à force, je m'étais habituée aux douches froides tous les matins, seul moyen que j'avais trouvé assez efficace pour effacer les dernières images de cette nuit de ma tête, et me mettre dans la peau d'une étudiante tout à fait normale en audiovisuel, future scénariste et enquêtrice à temps partiel sur tous les mystères qui entourent cette université.
J'avais finis par me faire à cette double vie, c'était une sorte de routine à présent. La journée, j'étais une étudiante normale, quelque peu originale et fantasque sur les bords, toujours le mot pour rire, tout en restant sérieuse. Mais, une fois que la nuit tombait, mes vêtements se transformaient, et derrière cet éternel sourire se cachait ma véritable identité. Je suis une coyote, simplement. Seul moyen efficace de payer mes études sans décrocher mon téléphone pour appeler mes parents -pas question de leur demander de l'aide, je veux mon indépendance, avais-je clamé haut et fort dans ma lettre-. Personne ne connait cette facette de ma vie, de ma personnalité peut-être. Car on se fait à tout, et, jour après jour, ou plutôt nuit après nuit, ce coyote qui est en moi ressors, et, le matin, j'ai du mal à me souvenir de qui je suis réellement.

Une vingtaine de minutes plus tard, je me retrouvais à me dévisager une énième fois devant la glace, cherchant à masquer les traces de la bagarre qui avait eu lieu la nuit dernière au bar, et également les seules quatre heures de sommeil dont j'avais bénéficié avant que mon petit ami ne me réveille de son coup de fil. Un soupir, un sourire, j'attrapais mon sac qui se trouvait sur la chaise et le balançait sur mon dos, avant s'ouvrir le dossier que je devais réaliser pour aujourd'hui. Une dernière lecture rapide, une dernière répétition devant le miroir, vérification que mon haleine ne sens pas l'alcool. Ma main se posa sur la poignée glacée de la porte de la chambre, que j'ouvris. Une nouvelle journée commençait à Rosewood. Énième routine, jusqu'à ce que tout finisse par basculer. Cela n'allait pas tarder...

REMOVE YOUR MASK

“ pseudo/prénom - Ariia*
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“ avatar - emma watson

C'est possible de me la réserver s'il vous plait ? I love you

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Dernière édition par Dylan A. Blackworth le Jeu 18 Mar - 1:21, édité 9 fois

Contente de voir que tu t'es joint à nous I love you

. Je te réserve Emma et bienvenue.

Ouh bonjour toi!
Merci d'avoir choisi de t'inscrire & Bonne chance pour ta fiche.

terminé

tout d'abord, bienvenue

ta fiche est parfaite, tu es donc validée !

n'oublies pas d'envoyer ton secret à A.